26 oct. 2016

Trek en Ecosse - être écolo, c'est pas toujours rigolo


En commençant le projet qu'est ce blog, ce que je voulais réussir à démontrer c'est qu'on pouvait pratiquer un tourisme éco-responsable et sportif, bref faire du bien à son corps et à sa planète tout en ayant le sourire et en s'en mettant plein la vue.

Comme certains le savent, et comme évoqué ici, je me suis donc lancée dans l'aventure du trek en début de mois. Je suis partie d'Edimbourg en longeant la côte et la Mer du Nord.

Les petits moutons écossais non loin du Loch Lomond

Toute excitée que j'étais, j'ai attendu patiemment le lever du soleil pour glisser mon petit sac d'une douzaine de kilos sur le dos, et gambader joyeusement en tenue de randonneuse sur les pavés édimbourgeois. Et j'avais un sacré lot de pavés à me farcir avant d'arriver dans la nature (oh joie des marches urbaines !).

 
Hillwood Park et ses sous-bois

Mais qu'importe, j'ai croisé de jolies églises et un ou deux petits châteaux sur le chemin, vu de nombreux écossais courir en t-shirt (rappel de la température au matin : environ 8-9°C), et de jolies petites maisons, avant de tomber sur le portail d'entrée de Hillwood Park. Et comme le dit bien son nom, c'est une colline complètement recouverte par la forêt ; lieu de balade très apprécié des écureuils et propriétaires de chiens de toutes tailles. J'ai adoré traversé les sous-bois, et suivre les panneaux indiquant le chemin de la John Muir Way, que je voulais suivre jusqu'à Queensferry.

 
 

Et quel chemin ! J'ai adoré traverser les champs, voir des moutons, de la verdure, des forêts en bord de mer, la mer, la marée basse, un château digne de Downtown Abbey, m'arrêter manger sur la plage, seule au monde, croiser de gentils promeneurs, et arriver enfin au fameux pont de Queensferry !

Je pense que j'avais réellement le smile d'un bout à l'autre de mes 7h de marche. J'avais envie de prendre chaque feuille d'arbre en photo tellement les couleurs étaient belles. Je n'aurais pas pu rêver plus belle journée d'autonome pour démarrer mon trek.

Vue de la plage menant à Queensferry
C'est donc ravie, qu'après une courte pause j'ai pris la périlleuse direction du camping Beecraigs au sud de Linlithgow. Toujours avec mes seuls pieds, ma maison sur le dos, et le chemin indiqué par mon BFF Google. Et c'est là, que j'ai compris qu'être écolo, c'est pas toujours rigolo.

Manifestement, Google ne connaît pas vraiment les chemins de randonnée, et c'est vrai que je n'ai pas trouvé d'information pour une randonnée reliant Queensferry à Linlithgow, autre que passant par le bord de mer et donc me rajoutant de nombreuses heures de marche. L'équation était donc simple, le camping étant une réelle volonté : faire confiance à Maps et se dire que 3/4h de marche c'est pas si grave, ou tenter de faire du camping sauvage vers Queensferry sans être sur que ça soit une zone légale. J'ai préféré marché.

Simplement, j'ai marché en pleine campagne certes, mais sur le bas côté d'une route, où les piétons n'étaient pas vraiment bienvenue. Mais bon, j'en ai bien ri à voir les têtes hallucinées des conducteurs, et j'ai fait quelques vidéos plus ou moins marrantes à mes proches pour faire passer le temps tout en marchant. Passons. La chose s'est compliqué plus tard, lorsqu'en rase campagne, je ne voyais toujours pas le bout, que je marchais depuis 10h et une trentaine de kilomètres. Jambes qui lâchent, nuit qui tombe. Je souris un peu moins, mais je ne regrette rien et je continue. Je m'imagine un peu dans mon marathon et je me dis que je développe ma force mentale. Bien. Seulement, l'histoire ne s'arrête pas là ! J'ai été malade comme jamais toute la première nuit. Je vous passe les détails, mais le lendemain, je  n'étais pas bien fière et j'ai pris la décision d'annuler une partie du trajet prévu et de me rendre directement à Linlithgow sans visiter les côtes.

Vue de ma tente au camping Beecraigs
Et grand bien vous fasse, futurs trekkeurs, de prévoir une petite trousse de pharmacie avec autre chose que du Doliprane. Parce que quand vous êtes avec vos seuls pattes, une maison de douze kilos, et en pleine forêt, faut marcher, qu'importe l'état de votre ventre. Et quand on est dimanche en pleine campagne, France ou Ecosse, c'est la même histoire, y'a pas un médoc à se mettre sous la dent !

      
Le château de Linlithgow
Repas réconfortant chez Taste
*Fin de l'épisode pas rigolo*. J'ai changé d'air et je suis allée à l'ouest de l'Ecosse, au dessus de Glasgow, aux abords du Loch Lomond, dans le parc national des Trossachs. Et quel merveille cet endroit ! Quel merveille ! Des vues à couper le souffle, des couleurs magnifiques, des couchers de soleil sur le lac à se damner, des îles quasi-vierges. 

 
 

J'aurais pu me rouler par terre de bonheur, le smile avait regagner mon visage et mes peines étaient oubliées. J'ai pu monter tout en haut du Conic Hill, prendre un sentier en bord de lac une paire de fois, saluer des amis moutons, et profiter du calme et très bien situé camping de Milarrochy Bay.

Vue sur le Loch Lomond du Conic Hill
J'ai également pris deux ferries différents ; un tout petit, un peu flippant, genre barquette en bois, pour rejoindre l'île d'Inchcailloch (qu'on m'a suggéré de rejoindre à la nage, quel humour ces petits Ecossais !), puis un plus gros, plus promenade de papy & mamie en mer, pour rejoindre le village de Luss. Il faisait bien froid ce jour là, mais j'ai adoré attendre le deuxième ferry, totalement seule sur l'île que je venais de traverser pour rejoindre le point d'embarquement. Deux délicieuses heures à regarder les arbres, le ciel, le reflet du soleil sur l'eau, et à m'allonger pour écouter le silence.

 
 

Quant à Luss, c'est un magnifique village, qu'il faut absolument voir quoiqu'un peu trop touristique à mon goût. Mais les petites maisonnettes forment un paysage hors du temps et chaleureux.

 
Le petit village de Luss

L'épisode trekking c'est arrêté un peu plus bas que ce dernier village, pour rependre mon train direction Glasgow. J'ai cependant regretté de n'être pas monter plus haut aux abords du Loch ; j'aurais voulu en faire le tour. Mais je me console en me disant que la saison n'était pas la meilleure pour faire plus de quelques jours en tente et que j'aurais tout le loisir d'y retourner au plus tôt.

Glasgow - West End
C'est donc, avec une pointe au coeur et avec la belle mélodie chantant les louanges du Loch que je suis retournée à la ville. Et peut-être est-ce le regret, ou le choc nature/ville, mais je n'ai pas totalement apprécié mon mini-séjour à Glasgow. Je suis pourtant tombée sur une équipe de choc, grâce à ma première expérience de couchsurfing dans une coloc d'étudiants super "edgy". J'ai écouté du slam en anglais (accent glaswégien en prime !), bu une demie bière pour fêter ça et j'ai eu des discussions hyper intéressantes avec des gens de différents horizons. Typiquement tout ce que j'aime quand je pars à l'aventure toute seule. Mais la ville en soit, et surtout le centre-ville, ne m'a pas paru très joyeuse ou chaleureuse. Peut-être l'entrée dans l'hiver me diriez-vous ...

Serre datant de 1863 du Jardin Botanique de Glasgow
Qu'importe, j'ai quand même trouver mon instant de bonheur en visitant le jardin Botanique de Glasgow. Je vous éviterais le milliard de photos de fleurs et plantes ... promis juste quelques unes.

 
 

Ah, la nature ... Je crois que je ne me suis pas totalement remise de cette expérience. C'était tellement naturel pour moi de marcher seule, avec mon gros sac, sur des petits sentiers, de monter ma petite tente. Je n'ai eu aucunes craintes, et même malade je n'ai pas songé à rentrer. L'expérience fut trop courte, et surtout elle m'a fait redécouvrir à quel point j'aime être en nature, aussi citadine que je puisse être.

Le petit écureuil qui m'a snobé parce que je n'avais pas à manger !
Alors, une chose est sûre, dès que possible je recommence !

Et soyez écolo, je vous promets, dans le fond c'est quand même bien rigolo ;)

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